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Écho terrain n°3 – Pâturage en verger de noyers : Retours d’expérience à Polienas
Le 29 août dernier s’est déroulée un partage d’expérience autour du pâturage en verger de noyers. A cette occasion, une vingtaine de personnes regroupant producteurs et élèves de l’enseignement agricole se sont réunis pour échanger sur les points clés et de vigilance de la mise en place du pâturage ovins en vergers de noyers.
Retour d’expériences 2023 – Cédric Ruzzin & Didier Buisson
A l’origine un nuciculteur de Poliénas contacte ses collègues de Vinay qui accueillent des ovins sous les noyers de leur commune. Il contacte l’éleveur, un transhumant, qui mène 3 000 brebis, basé l’hiver dans les Bouches-du-Rhône, et l’été en Maurienne. Parallèlement, des nuciculteurs voisins manifestent leur intérêt pour le projet.
Ainsi, ce sont les parcelles de 8 nuciculteurs, 80 ha qui sont pâturées entre le 17 avril et le 27 mai par 1 200 brebis. Les parcelles sont regroupées par lot de 10 à 20 ha et clôturées au filet. L’éleveur a pu se sentir rassurer par la présence dans le groupe d’éleveurs ovins Cédric et René Ruzzin qui ont 80 brebis sur leur ferme, et connaissent le pâturage sous noyers qu’ils pratiquent déjà depuis plus de 30 ans, dans leurs vergers autour de leur exploitation,
et dans des zones de coteaux non mécanisables : « On savait que ça marchait sans dégât ni sur les arbres, ni sur les brebis ».
Les noyers ne sont pas irrigués, mais l’herbe a été présente en quantité et en qualité (période relativement pluvieuse en 2023). Le troupeau a été déplacé tous les 5 à 7 jours, avec une hauteur de sortie de quelques centimètres.
▪ 1 200 brebis / 80 ha => 15 brebis/ha sur 1,5 mois
▪ 1 200 brebis / 15 ha => 80 brebis/ha sur 5 à 7 jours (conditions poussantes)
Les agneaux, dans ces conditions, ont gagné un mois de durée d’engraissement, selon l’éleveur. Les conditions de pâturage tournant, sans retour sur les parcelles favorisent aussi une bonne santé, avec un moindre impact des parasites. L’éleveur très présent (passage tous les 2-3 jours) a reçu de l’aide des nuciculteurs pour des changements de parcs, de la surveillance, de l’abreuvement et l’alimentation des chiens de protection. Cette entente a été cordiale, orale, sans convention. Nécessité de confiance mutuelle et d’entraide entre les acteurs. La commune s’est également impliquée dans le projet, en mettant, ponctuellement, à disposition des employés municipaux pour le transfert de parcelles.
A noter : 1er déplacement du troupeau effectué en présence des agneaux = beaucoup de bruits la nuit suivante en raison des bêlements des brebis recherchant leur agneau Importance de bien communiquer avec le voisinage pour qu’ils qu’il ne soit pas surpris/pris au dépourvu
(dans ce cas-ci, aucune plainte à déplorer suite à cet évènement).
Concernant les chiens de troupeau (patous), ça s’est bien passé (hormis une escapade des patous à gérer sur la commune –il a fallu 2 h pour réussir à les faire revenir dans l’enclos car les chiens sont très peureux hors des parcs). Par ailleurs, pour éviter des désagréments avec les animaux et les chiens de protection, un arrêté municipal limitant la circulation des chiens, errants et en laisse a été pris, affiché largement.
Aucun problème n’a été constaté avec les riverains, qui, au contraire, ont fortement apprécié la présence d’animaux dans leur paysage.
Une action de petite envergure a été réalisée avec l’école, en organisant un passage du troupeau devant l’établissement le dernier jour. L’an prochain, un temps un peu plus significatif sera pris avec les élèves de l’école, par l’organisation d’une petite transhumance entre pâture et place du village.
Aucun dégât sur les arbres n’a été constaté. Les jeunes arbres sont protégés d’un filet. « Les brebis peuvent avoir tendance à consommer les feuilles des branches basses des jeunes arbres » . Le troupeau a quitté Poliénas avant le début des traitements. Un broyage a été évité grâce à cette technique. « Et même s’il a parfois fallu faucher des refus, cela ne nécessite pas la même puissance et le même temps de travail » (passage de broyeur plus tardif, à vitesse d’avancement plus importante).
Cette fois-ci, une seule espèce a été retrouvée en refus : l’ortie. L’expérience sera renouvelée au printemps 2024. Le souhait est de faire venir le troupeau plus tôt, afin de faire rentrer les animaux dans une herbe plus jeune et de passer sur davantage de surface. Cela permettra également de faire un deuxième passage sur chaque parcelle, et d’éviter ainsi un autre broyage. Certains producteurs assez frileux pour intégrer le groupe la première année sont partants pour faire partie de l’expérience en 2024.
Retour d’expériences 2023 – Olivier Gamet
Après une première année concluante avec l’accueil d’une partie d’un éleveur transhumant, Olivier Gamet souhaitait renouveler l’expérience cette année. Olivier sème des couverts sous noyers (70% Féveroles, Vesce, Avoine, Pois) pour améliorer structure et fertilité du sol. Son souhait était de faire pâturer plus tôt qu’en 2022. Pour cela, il contacte un éleveur de Savoie, qui amène 80 brebis accompagné d’un chien de troupeau (berger d’Anatolie). L’accord est pris de déléguer la surveillance, la constitution de parcs et la circulation au pâturage à Olivier, sous rétribution financière. L’éleveur n’est jamais revenu durant la période de présence. Les brebis sont arrivées vers le 20 mars et sont reparties mi-juin.
Un pâturage tournant dynamique est organisé sur des parcs de 30 ares, avec changement de parcelles tous les 2-3 jours. Au 20 mars, les animaux ont boudé la féverole. 1 mois plus tard, elles l’ont très bien consommé (cette appétence plus ou moins importante de la féverole avait déjà été remarqué en plaine de Vienne où un producteur de grandes cultures a fait pâturer des brebis dans une de ces parcelles de féveroles, à un stade précoce, pour la
désherber : résultat concluant). Il n’y a pas eu de traitement sur les arbres. Aucun dégât sur arbre, ni tassement n’ont été constatés. Quelques gicleurs d’irrigation suspendue ont été abimés, mais sans conséquence. L’itinéraire technique sur son exploitation est adapté au pâturage. Bien que son exploitation ne soit pas en agriculture biologique, il n’utilise que des engrais organique, n’utilise plus de fongicides et est en confusion sexuelle. Les seuls traitements insecticides réalisés sur ses parcelles ont été effectués après le départ des brebis.
L’expérience sera renouvelée, avec, si possible, deux fois plus de bêtes.
Eléments complémentaires précisés par Catherine Venineaux (CA 38)
▪ Trames de convention entre arboriculteur & éleveur existent afin de garantir les missions de chacun dans le partenariat – mais très peu de personnes les utilisent en pratique. Il s’agit plus souvent d’accords oraux entre les acteurs du partenariat avec des arrangements en nature en cas de dégâts ( ex : dégâts sur asperseurs ou jeunes arbres compensés par un produit de l’élevage ). Toutefois, ce type de convention peut être utile pour les éleveurs dans le cadre de l’aide ovine, une aide à l’animal conditionnée, notamment, par la capacité à lister les lieux où l’animal pâturera dans l’année.
▪ Aucune réglementation n’existe sur le délai à respecter entre retrait des moutons (ou autres animaux) et
récolte des noix. Les préconisations oscillent entre 15 et 30 jours avant récolte.
Discussions autour du loup
M. Buisson a rapporté une solution dont il avait connaissance : augmenter la protection au niveau du parc de nuit en faisant 5 parcs concentriques, espacés les uns des autres de 2 m, pour dissuader les attaques.Le retour d’expérience des producteurs a permis la réalisation d’une fiche synthétique sur la mise en place du Pâturage dans les noyeraies
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter :
● Catherine Venineaux – Conseillère Ovins, Référente Départementale Bio Productions animales – Chambre d’agriculture de l’Isère – 06 81 44 95 42 – catherine.venineaux@isere.chambagri.fr
● Fanny Ringuet – Conseillère agronomie environnement – Chambre d’agriculture de l’Isère – 06 75 22 95 49 – fanny.ringuet@isere.chambagri.fr
● Delphine Sneedse – Chargée d’expérimentation – SENuRA – 06 04 40 78 13- dsneedse@senura.com Visite de parcelles : Pâturage en vergers de noyers – GREENFRUIT – 28/09/2023
Écho terrain n°2 – GREENFRUIT : Couverts végétaux dans les noyeraies du Périgord Noir, bilan gagnant !
Le projet GREENFRUIT est lancé en Dordogne. Ce printemps a été l’occasion de mettre en lumière le potentiel d’implantation des couverts végétaux dans les noyeraies et les réussites de producteurs du Périgord Noir.
Essai transformé en Périgord Noir
Douze parcelles ont été mises à disposition par des nuciculteurs du Périgord Noir pour estimer les biomasses produites, les éléments nutritifs captés et la dynamique théorie de libération de l’azote via la Méthode d’estimation des Restitutions par les Cultures Intermédiaires. Chez certains, la capacité d’infiltration d’un arrosage moyen (30 mm) entre les zones avec couvert végétal et sans couvert a pu être évaluée.
Résultat : bilan gagnant pour 12 parcelles sur 12 ! Les couverts végétaux ont permis une réduction des apports nutritifs extérieurs grâce à la captation des éléments nutritifs. Les couverts à base de féverole ont, par exemple, permis une restitution moyenne en azote de 63 unités par hectare suite à leur destruction avec une cinétique théorique de libération proche des besoins du noyer. Les biomasses produites (5,4 tonnes de matière sèche par hectare en moyenne pour les couverts à base de féverole et 8,4 pour les couverts multi-espèces à base de vesce) ont permis la production in situ de matière organique stable favorable à la structuration des sols et au développement des micro-organismes du sol. Enfin, l’amélioration de la structure du sol dès la 1ière année s’est traduite par une capacité d’infiltration supérieure dans les zones avec couverts végétaux.
Chacun s’accorde sur le positif de cette 1ière année. Toutefois, les producteurs rappellent qu’il est important d’adapter la technique à ses contraintes et sa capacité de travail et de la faire évoluer avec son verger. L’échange d’expérience reste selon eu la meilleure façon pour apprendre des erreurs et des réussites de chacun.
Angèle Casanova, Chambre d’agriculture de Dordogne. Référente Dordogne projet GREENFRUIT.
Légende photo : Résultats des observations 2023 présentés à l’occasion de la journée de la Noix organisée par COOP CERNO. 8 juin 2023.
Écho terrain n°1 – Gestion raisonnée de l’enherbement en vergers fruitiers : lancement du projet GREENFRUIT dans le Sud-Ouest
Ce sont près de 20 agriculteurs et techniciens, venus du Lot et Garonne, de Corrèze et de Dordogne, qui se sont réunis ce vendredi 17 février sur le site expérimental de Douville à l’occasion du lancement du projet GREENFRUIT dans le Sud-Ouest, organisé en partenariat entre les Chambres d’Agriculture 24, 47 et 19 et les stations expérimentales de Creysse et Invenio. Représentant les filières pépins, noyaux, fruits à coques et kiwi, chacun était motivé par une recherche d’optimisation de la gestion du couvert végétal du verger afin d’en maintenir la performance dans un contexte de réduction de l’emploi du glyphosate.
Afin d’apporter un retour d’expériences concrets, les résultats de plus de 5 années expérimentations portant sur l’évolution de la gestion de l’enherbement en vergers de noyers, de châtaigniers et de pruniers ont été présentés. Les axes de travail des essais conduits par les stations expérimentales de Creysse (noix) et d’Invenio (châtaignes et prunes) ciblaient la réduction du nombre de broyages, l’installation de couverts végétaux sur l’inter-rang, la réduction voire l’arrêt du recours au désherbage chimique sur le rang, l’installation d’un paillage au pied des jeunes arbres.
La matinée a été rythmée par les questions et les échanges sur les pratiques de chacun. Certains freins au développement de ces pratiques, ainsi que certains points de vigilance ont été discutés. Les échanges ont conclu au besoin d’aller plus loin et de confirmer les résultats obtenus à ce jour et multipliant leur mise en place dans une plus grande diversité de situations tout en favorisant le retour d’expériences entre producteurs pratiquant.
GREENFRUIT est donc lancé en Sud-Ouest. Les objectifs de ce projet qui se déroulera jusqu’en 2026 sont d’informer largement les producteurs, de les accompagner dans la lever des freins techniques à la mise en place de ces pratiques, tout en approfondissant les connaissances actuelles en favorisant les retours d’expériences collectifs.
Vous souhaitez faire évoluer vos pratiques de gestion de l’enherbement et vous avez des questions particulières ou vous souhaitez apprendre à suivre l’impact de vos pratiques sur votre verger ?
Restez attentifs, des actions auront donc lieu en secteur dans les départements partenaires du projet.
Angèle Casanova, Chambre d’agriculture de Dordogne. Référente Dordogne projet GREENFRUIT.
Légende photo : Présentation des résultats de 5 années d’expérimentation. 17 février 2023.
Partenaires
Présentation des partenaires :
Les partenaires du projet GREENFRUIT sont au nombre de 7. Ils regroupent 3 stations expérimentales et 4 chambres d’agriculture réparties sur les bassins de production Sud-Ouest et Sud-Est et travaillent principalement dans le cadre du projet sur la noix, la châtaigne et la prune d’ente.
Les stations d’expérimentation et les Chambres d’Agriculture associent leurs compétences pour répondre à l’objectif de démultiplication des pratiques agroécologiques en verger de fruitiers. Les premières restituent les résultats d’essais obtenus par le passé et maintiennent le suivi de vergers « vitrines » sur lesquelles les producteurs peuvent se réunir. Les secondes, assurent un rôle de diffusion via leurs réseaux de producteurs, d’animation de journées techniques et d’accompagnement individuel des producteurs.
Les stations expérimentales du projet GREENFRUIT sont :
Porteur du projet : La SENuRA, Station d’Expérimentation Nucicole de Rhône-Alpes située au coeur de la zone de production du Sud-Est, à Chatte (38), référente Delphine SNEEDSE, chargée d’expérimentation. Site internet https://senura.com/
La Station Expérimentale de Creysse, basée à Creysse (46). Créée et gérée par les producteurs de noix depuis 1987, Elle est le lieu de recherche, de rencontres et d’échanges de la filière noix du Sud-Ouest. Référente pour le projet : Eloïse Tranchand, chargée d’expérimentation. Lien page facebook https://www.facebook.com/stationcreysse/
Les sites Invenio de Douville (24) et Sainte Livrade (47), lieu de l’expérimentation en châtaignier et prunier d’Ente dans le Sud-Ouest, référente Christine Béasse. Site internet https://www.invenio-fl.fr/
Les Chambres d’Agricultures partenaires du projet GREENFRUIT sont :
la Chambre d’Agriculture de la Corrèze (19) avec les conseillères arboricultures – Sandra Chatufaud pour la Corrèze et Marion Pompier pour le Lot, également animatrices du comité noix et châtaigne du bas Limousin, et des groupes 30 000 “Zero glyphosate dans les noyeraies” et “Châtaignes systemeco Limousin. Site internet https://correze.chambre-agriculture.fr/
la Chambre d’Agriculture de la Dordogne (24), avec Angèle Casanova et Didier Mery, conseillers arboriculture fruitière, également respectivement animatrice du GIEE des Castanéiculteurs du Sarladais et animateur du Comité du noyer de la Dordogne et du réseau DEPHY noix Dordogne. Site Internet https://dordogne.chambre-agriculture.fr/
.
la Chambre d’Agriculture de l’Isère (38), avec le conseiller en nuciculture sur les départements de l’Isère, mais également de la Drôme – Ghislain Bouvet , la conseillère ovins – Catherine Venineaux et l’animatrice du Comité de Territoire Sud-Grésivaudan, mise à disposition par la Chambre d’Agriculture de l’Isère – Elodie Lemière. Ce comité correspond à un groupe de producteurs qui mutualisent leurs idées et tests de pratiques, dont l’implantation de couverts et le pâturage, et promeuvent les techniques alternatives. Site internet https://extranet-isere.chambres-agriculture.fr/
la Chambre d’agriculture du Lot et Garonne (47), avec le conseiller spécialisé arboriculture fruitière et irrigation, animateur du GIEE Arbo 47 (mécanisation et adaptation au changement climatique) – Rémy Muller. Site internet https://lot-et-garonne.chambre-agriculture.fr/
Présentation
GREENFRUIT : Gestion RaisonnEe de L’ENherbement en verger de FRUITiers
Le projet GREENFRUIT a pour objectif l’information et l’accompagnement des arboriculteurs vers un ensemble de pratiques agroécologiques de gestion de l’herbe au verger.
L’agroécologie est une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Il s’agit d’utiliser au maximum la nature comme facteur de production en maintenant ses capacités de renouvellement. Elle implique le recours à un ensemble de techniques qui considèrent l’exploitation agricole dans son ensemble et réintroduit de la diversité dans les systèmes de production.
Les filières arboricoles prises en modèle dans le projet GREENFRUIT sont la noix, la châtaigne et la prune d’Ente. Toutefois, la problématique de gestion de l’herbe au verger étant commune à toutes les espèces fruitières, les leviers mobilisés dans ce projet peuvent servir pour l’ensemble des filières arboricoles.
Les expériences passées des stations d’expérimentation sur le paillage, l’enherbement du rang, les rythmes de tontes, les couverts végétaux et plus globalement sur la concurrence hydrominérale induite par la couverture végétale, ont mis en évidence des pratiques de gestion de l’herbe pertinentes et efficientes en arboriculture. De telles pratiques favorisent la biodiversité fonctionnelle et permettent de réduire voire de s’affranchir des herbicides de synthèse, de réduire le recours aux engrais azotés ou encore de réduire la consommation de carburant.
Les connaissances acquises par l’expérimentation sont transmises aux Chambres d’Agriculture qui peuvent ainsi conseiller les producteurs souhaitant faire évoluer leurs pratiques vers l’agroécologie. Mais le projet GREENFRUIT ne veut pas s’arrêter au modèle de transfert de technologie de la science vers les producteurs. Les Producteurs expérimentent au quotidien dans leurs exploitations et sont à l’origine d’innovations. Les partenaires du projet ont donc à cœur de travailler en interaction avec les producteurs pour faire partager ces innovations au plus grand nombre.
Vous avez des pratiques innovantes à faire partager ? Faites-le nous savoir !
Ainsi, les partenaires du projet proposent régulièrement des rendez-vous aux producteurs en salle ou sur le terrain qui constitue des moments d’échanges communs entre les expérimentateurs, les conseillers et les producteurs. Pour démarrer le projet, les partenaires s’appuient sur les différents groupes de producteurs animés par les conseillers des Chambres d’Agriculture (groupes 30 000, réseau fermes DEPHY, GI2E, comités de producteurs). Mais ces journées sont ouvertes à tous ! Vous pouvez suivre les actualités du projet dans la rubrique « Echos Terrain ». Nous y annonçons les journées d’échanges, en faisons la synthèse et ajoutons régulièrement les derniers résultats des suivis réalisées par les stations d’expérimentation et les conseillers Chambre.
N’hésitez pas à contacter le technicien chambre partenaire du projet le plus proche de chez vous pour participer à ces journées ou bénéficier d’un accompagnement individuel vers des pratiques de gestion de l’herbe plus agroécologiques adapté à votre système d’exploitation.
Afin de diffuser le plus largement possible les informations, les partenaires du projet GREENFRUIT ont rédigé des fiches techniques par espèce et par stade de vie du verger. Vous trouverez ces fiches dans la rubrique « Fiches Techniques ». Elles ont pour objectif de guider les producteurs vers :
l’arrêt du désherbage sur le rang lorsque les arbres sont suffisamment développés pour supporter la concurrence de l’herbe, l’utilisation d’un paillage biodégradable (mulch, bois fragmenté, compost, etc.), la réduction du nombre de broyages, la mise en place de couverts végétaux, le pastoralisme, la prise en compte de la gestion de l’enherbement lors de la conception du verger pour faciliter la mise en place des pratiques ci-dessus.
Des informations complémentaires telles que la définition de l’agroécologie, d’autres fiches techniques de pratiques agroécologique, des articles dans des revues agricoles, des expériences similaires conduites par d’autres structures que les partenaires du projet, etc. sont disponibles dans la rubrique « En savoir plus… ».
Ce site a été réalisé par https://troispetitspoints.org, agence de communication scientifique
Projet
Présentation du projet :
GREENFRUIT signifie « Gestion RaisonnEe de L’ENherbement en verger de FRUITiers«
Le projet GREENFRUIT a pour objectif l’information et l’accompagnement des arboriculteurs vers un ensemble de pratiques agroécologiques de gestion de l’herbe au verger.
L’agroécologie est une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Il s’agit d’utiliser au maximum la nature comme facteur de production en maintenant ses capacités de renouvellement. Elle implique le recours à un ensemble de techniques qui considèrent l’exploitation agricole dans son ensemble et réintroduit de la diversité dans les systèmes de production.
Les filières arboricoles prises en modèle dans le projet GREENFRUIT sont la noix, la châtaigne et la prune d’Ente. Toutefois, la problématique de gestion de l’herbe au verger étant commune à toutes les espèces fruitières, les leviers mobilisés dans ce projet peuvent servir pour l’ensemble des filières arboricoles.
Les expériences passées des stations d’expérimentation sur le paillage, l’enherbement du rang, les rythmes de tontes, les couverts végétaux et plus globalement sur la concurrence hydrominérale induite par la couverture végétale, ont mis en évidence des pratiques de gestion de l’herbe pertinentes et efficientes en arboriculture. De telles pratiques favorisent la biodiversité fonctionnelle et permettent de réduire voire de s’affranchir des herbicides de synthèse, de réduire le recours aux engrais azotés ou encore de réduire la consommation de carburant.
Les connaissances acquises par l’expérimentation sont transmises aux Chambres d’Agriculture qui peuvent ainsi conseiller les producteurs souhaitant faire évoluer leurs pratiques vers l’agroécologie. Mais le projet GREENFRUIT ne veut pas s’arrêter au modèle de transfert de technologie de la science vers les producteurs. Les Producteurs expérimentent au quotidien dans leurs exploitations et sont à l’origine d’innovations. Les partenaires du projet ont donc à cœur de travailler en interaction avec les producteurs pour faire partager ces innovations au plus grand nombre.
Vous avez des pratiques innovantes à faire partager ? Faites-le nous savoir !
Ainsi, les partenaires du projet proposent régulièrement des rendez-vous aux producteurs en salle ou sur le terrain qui constitue des moments d’échanges communs entre les expérimentateurs, les conseillers et les producteurs. Pour démarrer le projet, les partenaires s’appuient sur les différents groupes de producteurs animés par les conseillers des Chambres d’Agriculture (groupes 30 000, réseau fermes DEPHY, GI2E, comités de producteurs). Mais ces journées sont ouvertes à tous ! Vous pouvez suivre les actualités du projet dans la rubrique « Echos Terrain ». Nous y annonçons les journées d’échanges, en faisons la synthèse et ajoutons régulièrement les derniers résultats des suivis réalisées par les stations d’expérimentation et les conseillers Chambre.
N’hésitez pas à contacter le technicien chambre partenaire du projet le plus proche de chez vous pour participer à ces journées ou bénéficier d’un accompagnement individuel vers des pratiques de gestion de l’herbe plus agroécologiques adapté à votre système d’exploitation.
Afin de diffuser le plus largement possible les informations, les partenaires du projet GREENFRUIT ont rédigé des fiches techniques par espèce et par stade de vie du verger. Vous trouverez ces fiches dans la rubrique « Fiches Techniques ». Elles ont pour objectif de guider les producteurs vers :
l’arrêt du désherbage sur le rang lorsque les arbres sont suffisamment développés pour supporter la concurrence de l’herbe, l’utilisation d’un paillage biodégradable (mulch, bois fragmenté, compost, etc.), la réduction du nombre de broyages, la mise en place de couverts végétaux, le pastoralisme, la prise en compte de la gestion de l’enherbement lors de la conception du verger pour faciliter la mise en place des pratiques ci-dessus.
Des informations complémentaires telles que la définition de l’agroécologie, d’autres fiches techniques de pratiques agroécologique, des articles dans des revues agricoles, des expériences similaires conduites par d’autres structures que les partenaires du projet, etc. sont disponibles dans la rubrique « En savoir plus… ».